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Retour à la tour
lundi 9 avril 2018
Au pied du panneau du Conservatoire du Littoral le sentier dévale dru en direction de criques, désertes en cette saison.
L’eau est froide, un petit clapot trouble la surface, la pêche des oursins est délicate, leur saveur que plus délicieuse.
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Parcours aller retour : compter 2h30
Une source inonde les graviers. Je me dessale, allongé dans l’eau de ce ruisseau éphémère, balnéaire...
Nous prenons nos sacs, et nous voilà en route pour la tour d’Olmeto, le long du sentier du littoral…
Plages de graviers et plages de sable, discrètes, secrètes ou étirées sans vergogne, s’égrènent sous nos pas. Des ruisselets étincelants dégorgent du maquis, cisaillent les plages, dessinent d’étranges ammonites dans le sable.
Dans les dunes de Mucchiu Biancu un oued fend les sables dorés, construisant des interférences fluides jusqu’à disparaitre, happé par un rouleau d’écume. Là prolifèrent genévriers de Phénicie et hélianthèmes.
Après des pluies incessantes, l’eau dégorge de toutes parts, envahit les sentiers. Nous sautons de pierre en pierre, en équilibre instable et humide…
Aux abords de la tour, une lagune d’où émergent des touffes de myrte, se perd en mer, eaux douces et salées mêlées, et nous égarés dans ce marais…
Les travaux de restauration de la tour sont achevés, une échelle flanque la muraille, nous la gravissons mais… la porte est fermée, la vue est magnifique.
... et mâchonnant une tige de myrte me reviennent en mémoire quelques vers de Bonnefoy :
" Que ce monde demeure !
Que la feuille parfaite
Ourle à jamais dans l’arbre
L’imminence du fruit ! "