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Où va t-on ?

dimanche 22 décembre 2024

Où va t’on, et vers quelle trajectoire de réchauffement de référence pour s’adapter au changement climatique ?....

Sur quelles hypothèses de réchauffement fonder les actions d’adaptation au changement climatique en France ? C’est tout l’enjeu de la définition d’une trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC).
Voilà quelques explications bien indispensables...

Source Météo France. (16/10/2024)

Avec une température moyenne de près de +3 °C par rapport au début du 20e siècle, 2022 est l’année la plus chaude jamais enregistrée en France, suivie par 2023. Précipitations extrêmes, vagues de chaleur, sécheresse, feux de forêt… Les effets du dérèglement climatique sont déjà visibles, partout sur le territoire, et vont s’amplifier. Pour y faire face, les politiques climatiques s’organisent autour de deux volets indissociables : l’atténuation et l’adaptation.

L’atténuation vise à agir sur les causes du réchauffement climatique en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre (GES). L’adaptation concerne les conséquences du réchauffement climatique. Il s’agit de s’adapter aux conséquences actuelles du changement climatique et d’anticiper celles à venir pour réduire notre vulnérabilité.

La TRACC, le socle de la stratégie d’adaptation de la France au changement climatique nous en dit plus :

Aujourd’hui, le réchauffement moyen en France hexagonale et en Corse attribué au changement climatique sur la décennie 2013-2022 est de +1,7 °C par rapport à 1900-1930 et de nombreux effets sont déjà visibles.

Malgré l’Accord de Paris, les engagements pris par les États dans le cadre des COP ne permettent pas, à ce stade, de garantir l’atteinte des objectifs visés. Tout en continuant à agir pour réduire les émissions, il est donc nécessaire de se préparer au risque d’un réchauffement climatique mondial au-delà des +2 °C prévus par l’accord. Mais à quelles évolutions supplémentaires du climat faut-il s’adapter et à quel horizon temporel ? Telles sont les deux questions auxquelles la TRACC répond concrètement.

La TRACC fixe ainsi un cadre commun pour fonder les actions d’adaptation à mener partout en France par les acteurs publics et privés dans tous les secteurs d’activité et tous les territoires. Elle sert de socle à la définition des actions du 3e Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3) qui vise à protéger les citoyens et adapter les territoires, l’économie et l’environnement aux conséquences du changement climatique.
+ 4 °C en 2100 en France : la trajectoire de référence retenue

Ainsi, au niveau planétaire, si les politiques existantes se poursuivent sans mesures additionnelles, le GIEC (rapport de synthèse 2023) estime que le réchauffement atteindrait +1,5 °C vers 2030, +2 °C vers 2050 et autour de +3 °C en 2100 par rapport à 1900.

Les continents, et en particulier l’Europe et la France hexagonale et la Corse, se réchauffent plus vite que la moyenne planétaire. Ces niveaux de réchauffement se traduiraient en France hexagonale et en Corse par une hausse des températures moyennes de +2 °C en 2030, +2,7 °C en 2050 et +4 °C en 2100.

Météo-France a participé à l’élaboration de la TRACC en apportant son expertise scientifique pour établir notamment les correspondances entre le réchauffement mondial et national et mettre à disposition les données issues des simulations climatiques et indicateurs décrivant le climat de la France à +4 °C.
Réchauffement climatique : à quoi devra-t-on s’adapter en 2050 ?

La TRACC envisage un réchauffement de +2,7 °C à l’horizon 2050 en France hexagonale. Ce niveau de réchauffement se traduirait notamment par des modifications profondes du cycle de l’eau et une intensification des événements extrêmes : vagues de chaleur, sécheresse, pluies intenses, feux de forêt... Les effets du changement climatique se feront sentir dans tous les secteurs d’activités (gestion de l’eau, bâtiments, agriculture, production d’énergie, industrie, tourisme, sécurité et santé des personnes...) et concerneront aussi de manière très forte les milieux naturels et la biodiversité.

Augmentation des températures extrêmes : 25 jours par an en vague de chaleur, jusqu’à 100 nuits très chaudes dans le sud
Modification des précipitations : -10 % en été, +20 % en hiver
Baisse de disponibilité de la ressource en eau
Sécheresse des sols : environ 1 mois de sols secs de plus
Baisse de l’enneigement : 2 fois moins de neige en moyenne montagne

Quels impacts du changement climatique sur les territoires en 2050 ?

Augmentation des pluies intenses (+10 %) renforçant le risque d’inondations par ruissellement pour lequel 17 millions de Français sont exposés
Feux de forêt et de végétation : un risque multiplié par 2 en nombre de jours, par 4 en surface
Dommages par retrait-gonflement des argiles : plus de 4 millions de maisons très exposées
Submersions marines et érosion côtière : 5 000 logements menacés
Risques sanitaires liés aux vagues de chaleur : augmentation de la morbidité et de la mortalité
Risques infectieux et épidémiques en hausse
Perturbations de la production agricole
Fragilisation des infrastructures et réseaux (ponts, routes, électricité...)

Évaluer pour mieux s’adapter

Toutes les régions de France ne sont pas exposées ni sensibles de la même façon aux différents risques climatiques. Ainsi la déclinaison de la TRACC par Météo-France fournit aux décideurs locaux des indicateurs climatiques de référence pour 2030, 2050 et 2100 (températures moyennes et cumuls de précipitation au pas de temps annuel et saisonnier, indicateurs sur les extrêmes et les impacts, etc.) afin de déterminer les plans d’adaptation à envisager en fonction du niveau de réchauffement.

Au-delà, l’enjeu est de proposer une véritable aide à la décision en matière d’élaboration des stratégies d’adaptation au changement climatique. Météo-France met ainsi à disposition des acteurs publics et privés des outils et services dédiés comme Climadiag Commune.

Télécharger le rapport complet

Bon courage à tous.

Messages

  • On va vers des temps où la gestion de l’eau pour nous, comme pour le bétail et les cultures va devenir cruciale. Comme la qualité de cette eau qui doit demeurer potable pour tous. La succession de fortes pluviosités et de sécheresses ne peut avoir qu’un effet déstabilisant pour le relief, ici nous aurons des glissements de terrains, là nous aurons des constructions qui se fendront, connaitrons des fissures, les failles cachées dans le terrain, vont être davantage sollicitées par les eaux de ruissellement, certaines connaitrons des glissements, l’eau + les argiles feront office de lubrifiants...
    Chacun devra penser à son sol s’il ne veut pas voir sa terre cultivée emportée par des eaux de ruissellement que plantes et arbres ne peuvent pas retenir...
    Chacun devra réguler, sur ses sols en pente, la violence des eaux de ruissellement...