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Tour de Pianottoli Caldarello

mardi 14 avril 2015


Dite aussi tour de Figari, cette tour, édifiée à la fin XVIéme siècle, borde la rive nord de la baie de Figari, une faille étroite due à la cassure du massif et que la mer a envahi.

Posée dans un chaos de blocs colorés cernés de plages au sable blond, entre tamaris, ajoncs, genévriers et lentisques, la tour est remarquable, comme le site.

Son architecture se rapproche de celle d’Olmeto et diffère des tours plus au nord construite au tout début du XVIe siècle.

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Parcours aller retour : compter 0h30

 

 

- Au sud de la tour, le marais de San Giovanni s’étend, protégé de ganivelles. Alentour un débordement de constructions récentes...

La tour dépendait de la juridiction de Bonifacio et a été édifiée à la fin du 16e siècle, dans le cadre de la politique de développement de la pêche du corail sur la côte sud-ouest.

Comme les autres tours voisines, elle joua un rôle stratégique au début du XVIIIe siècle en tant que poste avancé de la citadelle de Bonifacio.
Cette tour de granit, et de plan circulaire, présente peu de fruit au-dessus du cordon. Privée de l’habituelle couronne de mâchicoulis, elle offre en revanche une défense renforcée du côté sud avec une bretèche surplombant sa porte d’accès, située au-dessus du cordon.

L’espace intérieur a été divisé en deux niveaux. Au premier se situent la cheminée et une citerne. Une échelle donne accès au deuxième étage. La sortie de l’escalier est couverte d’une guérite. A sa gauche se trouve une bretèche couverte.
Le parapet comporte des créneaux et les merlons sont percés chacun de meurtrières carrées et ébrasées.

Le ramassage du corail était à l’époque une activité fort lucrative comme en témoigne les investissements réalisés pour sa défense, et la richesse, "l’opulence" de certains négociants de corail corses installés à Marseille.
Très recherché par les bijoutiers, le corail rouge se travaille comme une pierre dure contrairement aux coraux des mers plus chaudes qui sont pleins de porosités et ne permettent pas l’élaboration de sculptures.
Dès l’antiquité il a fait l’objet de chalutage (Musée d’Histoire de Marseille).
Son ramassage est aujourd’hui légalisé, son commerce prospère dans la mode et les bijoux luxueux. Une aubaine pour les corailleurs car une petite branche de 6 cm coûte 330 € !

La tour se dresse à proximité du marais San-Giovanni qui présente sur l’ancien territoire du port romain de Ficaria que cite Ptolémée, un ensemble de vestiges d’édifices religieux édifiés entre le IVe et le XIIe siècle. Les razzias turques de la fin XVe et XVIe siècle, venues du Magheb, sont à l’origine de leur abandon.


Le corail rouge est considéré comme une espèce endémique de Méditerranée.
Les animaux pluricellulaires coloniaux forment des colonies arborescentes, ramifiées dans tous les plans, de taille variable. Les colonies mesurent généralement de 5 à 20 cm.
Jadis il était possible de rencontrer des colonies atteignant jusqu’à 1 mètre de longueur mais la surexploitation les a fait disparaître : la croissance du corail rouge est de 2 à 8 mm par an.
La colonie est soutenue par un axe squelettique central dur, le polypier, constitué de carbonate de calcium et coloré en rouge vif par du carotène.

Portfolio

  • Tour de Caldarello au dessus du maquis
  • Tour dépassant du marais San Giovanni
  • Plage de San Giovanni dans la baie de Figari
  • Plage de San Giovanni
  • Tour de Caldarello vue du sud ouest
  • Tour de Caldarello vue du sud ouest
  • Tour de Caldarello vue du nord ouest
  • Accès dans le chaos rocheux
  • Echelle d'accès vue du chaos rocheux
  • Bretèche surplombant la porte d'entrée
  • Vue du haut de l'escalier
  • Fond de la baie de Figari vu de la Tour
  • Tour de Caldarello vue du sud ouest
  • Tour de Caldarello vue de l'est
  • Derrière la tour...