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Randonner au Queyras

Randonner dans les Ecrins

Bories et cabanons

N° 46

Sentier 3 :
Accueillir et protéger

Tout sentier est porteur d’une dimension pédagogique et patrimoniale.

Les sentiers d’interprétation, qu’ils soient botaniques, historiques, panoramiques, ont pour projet d’instruire en conduisant.
Ce projet pédagogique vise à la mise en valeur d’un patrimoine local tout en répondant à une demande. Il en devient un quasi élément de normalité touristique au même titre que le programme d’accueil, la fête votive et la tenue d’un syndicat d’initiative.

Les espaces protégés et réserves naturelles ont élevé cette démarche interprétative au niveau du schéma de découverte des patrimoines, créant des parcours aux aménagements remarquables. Tout l’enjeu, dans ce contexte, est de gérer une fréquentation, d’éveiller aux patrimoines naturels et de proposer des lieux d’observation.

Le Parc national des Écrins a conduit plusieurs initiatives en la matière : “Les Marches du temps” au Lautaret, “les milieux naturels” en Vallouise ou accompagné des initiatives locales comme le sentier du bocage en Champsaur ou le sentier de la vie en hiver à Freissinières.
Tous proposent un itinéraire et des points d’observation que l’information soit installée sur le site ou proposée dans un carnet de terrain édité à cet effet.

Le sentier devient un élément d’une offre de découverte structurée, d’autant plus performant qu’il est associé à un accueil personnalisé des publics et se prolonge par de l’échange.

Devant la diversité des initiatives, l’absence d’équipement et le retour à des sentiers riches de leurs seuls contextes naturels, culturels et paysagers redeviennent question d’actualité. Dans le coeur du Parc, c’est cette naturalité qui est défendue et les signalétiques d’interprétation sont mises en oeuvre dans la zone d’adhésion et en lien avec les usages de la montagne par l’homme.

“Pourquoi choisissez-vous de randonner dans le parc ?” :

A cette question nombre de visiteurs répondent qu’ils apprécient le balisage et les indications horaires des balades. La signalétique doit donc répondre à cette attente sans se substituer à la responsabilité de chacun.

Les indications s’annoncent déjà dès les grands axes avec la pré-signalisation routière. Viennent ensuite les indications conduisant au parking et à la “porte d’entrée” du parc.
L’entrée dans le coeur du parc est matérialisée par des balises spécifiques (Logo du Parc et balises Bleu/blanc/rouge) complétée par la signalétique directionnelle. Celle ci, jaune et rectangulaire, conduit sur les sentiers adaptés à la pratique courante de la randonnée.

 

Au-delà du refuge et du sentier balisé, le randonneur s’engage sur un parcours de “haute-montagne” plus proche de l’alpinisme. Un itinéraire qui se pratique et que chacun évalue à sa propre mesure…

Depuis le début des années 90, une charte graphique commune à tous les Parcs nationaux pose les règles de balisage et de jalonnement des sentiers dans une déclinaison de petits panneaux jaunes. Elle définit leur position (au départ, aux bifurcations et à l’arrivée), et sa présentation (taille, couleur et modèle des panneaux).
Cette démarche s’inscrit dans une réflexion globale dont font partie différents partenaires comme la Fédération française de randonnée pédestre pour le balisage du GR 54 et le Tour de l’Oisans, l’Office national des Forêts, mais aussi les communes et communautés de communes qui valorisent leurs sentiers et ce mode de découverte.

La signalétique de randonnée tient une place importante dans la Charte d’identité visuelle des Parcs nationaux de France.
Cette signalétique directionnelle a été complétée, depuis 2000, par une signalétique d’information sur site. C’est dans ce cadre qu’une nouvelle conception des points d’information, dits “portes du parc” est mise en place aux accès à l’espace protégé.

 

“Portes d’entrée” : une philosophie

Le terme de “Porte de parc” fait image, il symbolise l’entrée dans un espace protégé. Le visiteur est accueilli. Le concept s’appuie sur un traitement de sol qui accueille plusieurs “panneaux”. Leur modularité facilite la structuration de l’information en fonction des sites.

Une cinquantaine de points d’information ont été réalisés au Parc National des Ecrins, correspondant aux accès du territoire protégé. Ainsi, les règles auxquelles il est impératif de se conformer sont clairement rappelées, elles participent d’une découverte attentive et autonome de l’espace protégé. Le point d’information accueille et renseigne, il rappelle les règles de sécurité en montagne, indique le schéma de sentiers, propose des thèmes de découverte.

Le choix de l’implantation est soigneusement étudié. Le point d’information doit renseigner tous les visiteurs, dans l’esprit de la découverte respectueuse.
Sur le plan technique, il doit répondre aux exigences d’une implantation permanente en montagne. Dans la diversité des paysages et du patrimoine bâti, chaque secteur, chaque vallée propose des références sur la quête des matériaux de construction et sur des modes opératoires de mise en oeuvre.
Les aménagements ainsi réalisés participent au maintien des savoir-faire et permettent d’expérimenter sur des projets concrets les attitudes et techniques cohérentes avec les objectifs de réversibilité des ouvrages en milieu naturel.
Attitude, réversibilité, savoir-faire, matériaux de site et de cueillette sont les mots clés qui guident et décrivent les choix et concepts de réalisation. Plateforme en bois, mur de soutènement, empierrement structuré, c’est selon...les spécifictés locales.

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